Certains jours on aimerait voyager. Ou plutôt s'échapper.Au lieu rester des heures entières dans sa chambre à travailler sans avancer, parfois on s'adonner à rêver, à partir de quelques souvenirs sublimés. Aussi, il pleut aujourd'hui, il fait froid, mais je n'arrive plus à me concentrer pour étudier, la musique qui passe à partir de mon ordinateur me laisse indifférent mais constitue une drogue. Au fond elle garantie ma bulle, grâce à elle je n'entends personne, que le bruit de l'eau qui coule de la gouttière sous ma fenêtre.
La porte de sortie est alors le rêve. Rêver, s'échapper dans d'autres dimensions, parcourir l'Europe en train, regarder à travers la fenêtre des paysages magnifiques. Le voyage, malgré les intempéries, c'est se sentir fragile, déraciné, sans repères, dans l’incertitude, mais aussi se sentir autonome et dans les mains du destin. C'est une sorte de soulagement au fond.
Rêver de cela, n'est ce pas s'enfermer dans sa propre prison mentale un peu plus, esquiver temporellement les responsabilités qui pèsent sur mes épaules chaque seconde, et s'enfermer pour de longues minutes/heures dans la chambre mentale de mes souvenirs?
Bon, je sors, je vais affronter le froid, la nuit, la pluie, la ville et les gens, je vais errer sans buts quelques temps avant de revenir à moi, là ou j'en était avant.
Se sont lors de ce genre de moment qu'on sent vraiment à quel point nous sommes des êtres construits socialement.