lundi 7 décembre 2009

Postdam : les ors de Prusse 2

Je reviens après une longue absence.
Comme annoncé dans mon dernier message, je suis allé à Postdam il y a deux weekends.
Sorti au terminus du S-Bahn (équivalent du RER), direction la ‘Postdam ville’.

Avant toute chose, quelques indications introductrices : Postdam, capitale du Land de Brandebourg, est beaucoup plus petite que Berlin (130 000 habitants). Développement au XIX, elle devient ville-garnison de l’armée de Prusse.
Détruite pendant la guerre, elle a été reconstruite de manière vraiment admirable et les bâtiments ont conservé leur esprit originel.

La ballade commence avec la ‘vieille place’ et sa cathédrale et hôtel de ville. Puis une large avenue remonte vers la pace centrale et une autre église avec campanile, inspiré de celui de Vérone (la ville est à vérifier mais l’église est bien inspirée d’une ville italienne).
Puis, vers le nord, le quartier hollandais : tout construit en brique rouge et rue à angle droit. A l’époque cela manifestait la volonté qu’ont toujours eut les dirigeants prussiens : attirer les spécialistes étrangers afin de profiter de leur savoir-faire et les assimiler à leur propre technique. Aujourd’hui le quartier a été envahi par les restaurants et magasin de souvenirs.
Je tourne ensuite vers le ‘Domaine de Sans-souci’, passant dans une rue où sont installés (plutôt encore en cours d’installation) des chalets pour le marché de Noël.
Aux alentours de midi je mange deux hot-dogs à la préparation spéciale avec du fromage fondant, délicieux. C’est ainsi que rassasié et le cœur en fête je rentre dans le parc de Sans Souci.

Très grand domaine, une bonne partie de la surface de la ville à lui seul, il y a plusieurs palais et musés à visiter.
Il est très agréable de se balader seul, tranquille dans un si beau décor ; les rencontres sont plus ou moins rares selon les endroits, beaucoup de monde et de groupes autour des Palais, mais les coins isolés et calmes sont nombreux.

Visite de ‘l’Ancien Palais’ :
Si Charlottenbourg a été très apprécié par Sophie-Charlotte, Frédérique le Grand préfère Sans-souci, et ses successeurs également.
La vision extérieure est impressionnante, le Palais est bâti sur une bute et s’étale, devant la façade coté jardin, une grande montée en escaliers.
Pour l’intérieur, les visites se font obligatoirement groupé, ce qui est dommage, par définition, puisque l’audio guide scande une marche forcée rapide. Mais la visite vaut quand même le coup ! succession de belles pièces avec, encore une fois, stucs, fresques, grands miroirs, bustes, marqueteries et commodes.
Et au bout d’une demi heure, c’est déjà fini.

Ensuite, encore ballade dans le Parc pour aller jusqu’au bout et au ‘Nouveau Palais’, construits un peu plus tard pour accueillir les invités du Roi.
Il est plus grand que ‘l’Ancien’ et arbore un style rococo un peu exubérant. La visite se fait encore en groupe et avec des patins pour ne pas abimer les parquets et marbres.
A noter notamment au rez de chaussé une salle-grotte au parterre de marbre et au mur tout incrustés de coquillage et autres pierres précieuses : pièce très fraiche qui voulait, selon la volonté du maître des lieux, mêler l’intérieur et l’extérieur. Puis, c’est encore une succession de galeries et chambres pour les invités, chacune avec un décor propre. Dans toute cependant nous retrouvons des stucs et peintures, parfois reprenant des thèmes asiatiques à la mode alors.
Passage au second étage ensuite où les chambres ont accueilli quelques Rois (je ne me souviens plus avec certitude lesquels, autour de Frédérique III, je crois).

A la sortie, le soleil se couche et je retraverse tout le parc vers la ville et la gare, avec de belles couleurs d’automne.. il faudra d’ailleurs que je revienne au printemps pour le voir sous un autre jour et aussi pour visiter ce que je n’ai pas eu le temps de faire, un musée de la collection de peinture de Frédérique le Grand et un autre château dans un coin du domaine.
Mais ça ce sera, je l’espère, pour une autre histoire.

Le dimanche a été calme ; seul la soirée vaut le coup d’être racontée.
Concert dans une église de Kreuzberg où était interprété le Requiem de Mozart par l’orchestre et la chorale de la paroisse. Magnifique.